Sur mesure
Je m'étais prêtée au jeu de mesure de chacune des parties de mon corps. Du cou aux pieds il avait, avec attention et précision, pris mes mensurations exactes.
Je me souviens de ce moment où je me trouvais nue devant
lui, debout sur le tapis blanc du salon. Mètre de couturier en main, il
embrassait chaque partie de ma peau en faisant glisser le plastique du ruban.
Tour de cou, de bras, poitrine, taille, cuisse, genou, mollet, cheville, plante
de pied et poitrine.
« Pourquoi est-ce ? » questionnais-je sans succès de réponse. Il était resté évasif.
Maintenant que je vois le paquet délicatement enveloppé dans du papier cadeau, j'imagine un ensemble complet de lingerie ou une combinaison. Il me prend les mains et me le pose avec un regard amusé. Cela semble lourd pour les ensembles que j'ai en tête...bizarre. Je m'assoie et commence à déballer la chose qui se dévoile peu à peu sous un fin voilage de soie rouge. Un assemblage de lanières de cuir noires ornées de poinçons en métal et dont je ne comprends pas bien l'organisation, une paire d'escarpins noirs. Après avoir retiré la soie j'essaye de déplier l'ensemble : de longues bandes de cuir se déroulent, je me lève pour mieux apprécier la hauteur qui semble être aussi grande que moi. Il me regarde avec attention, cherchant une expression sur mon visage. Je suis concentrée à essayer de comprendre comment ça marche. Du haut jusqu'en bas, les lanières les plus longues en portent d'autres fermées en rond comme de petites ceintures. Je pose le tout par terre et déploie ce cuir qui semble être un corps tout entier, auquel les escarpins sont également accrochés. Au centre, une ceinture plus grande porte deux godes de taille moyenne.
« - Il s'agit d'une combinaison de bondage faite sur mesure » me dit-il.
« Tu es fou, cela doit coûter une blinde non ? »
« Effectivement, c'est un peu cher, mais n'est-ce pas ce que tu souhaitais ? Et puis, les combinaisons présentent sur le marché ne sont pas aussi belles et abouties. Tu en voulais une spéciale, contraignante. »
« - Oui ! »
« Tu vas la mettre maintenant »
« - Oui, maître » Je m'exécutais aussitôt.
Au fur et à mesure qu'il serre chacune des ceintures autour de mon corps je sens l'excitation montée. Mon tour de cou, dessus et dessous mes seins, épaules, bras, avant-bras, poignets, tout est progressivement ceinturé. Arrivé aux fesses, il n'a aucun mal à me faire écarter les jambes et faire entrer les 2 godes en moi avant de fermer le tout autour des hanches. La descente se poursuit sur chaque jambe avant de passer les escarpins et refermer mes chevilles l'une contre l'autre. Je vacille un peu mais il me rattrape. Une fois stabilisée et droite, il se recule pour admirer et prendre quelques photos. Je sens l'odeur du cuir, j'adore ! Sans bouger ou presque, les lanières me frottent le sexe et entrent entre mes fesses. Plus un mouvement ne m'est possible maintenant.
« - Tu aimes ? Moi j'adore » lui dis-je.
« Oui, tu es très belle. Tu vas passer quelques soirées avec cette tenue ».
« Oui maître » poussais-je immédiatement.
Après quelques minutes debout il m'aida à me mettre à genou, toujours attachée. Chaque mouvement était une contrainte, une source de plaisir avec les godes. Il passa devant moi et me présenta son sexe en érection pour que je le lèche comme une glace. Pas de prise en bouche, juste une langue qui va et vient le long de son gland, quelques baisers. J'ai tellement envie de le sucer, le croquer avec douceur ! Contrainte supplémentaire, je dandine dans le cuir pour le sentir un peu plus en moi. Il jouit sur mon visage dans un cri rauque.