Le lit dans la chapelle
Ambiance médiévale, religieuse pour une nuit dans une ancienne chapelle réaménagée en chambre d'hôte. L'idéal !
Le bâtiment était parfaitement conservé et les intérieurs restaurés avec goût, une pointe de modernisme pour la vie courante. Lorsque nous avons pénétré dans la chambre, logée derrière l'ancien autel et séparé du reste de la chapelle par une vaste cloison, le soleil striait le lit de ses rayons. Un lit en fer, à baldaquins ciselés. Magnifique terrain de jeux sensuels.
Nous nous sommes regardés, complices d'un regard et du sourire qui se dessinait sur nos visages. La visite terminée, nous avons pris très vite nos quartiers et je me suis mis à la préparation du lit. Je veux qu'il soit nu. Nu ou presque du monde actuel. Exit le matelas, seul le tapis de mousse reste. Je vais t'attacher, te torturer ma soumise, sur cet objet de fer. Tu me prieras, me supplieras dans cet endroit dont l'histoire décuplera la puissance de ces mots.
En même temps que je termine, elle entre dans la pièce, curieuse de voir ce que je nous prépare.
« C'est épuré ! Quelle ambiance, cette pièce est tellement belle ».
« Oui. Tu aimes ? ».
« J'adore ».
« Tu as envie que l'on commence tout de suite ? ».
« Oui, et toi ? ».
« Oui aussi ».
« Déshabille-toi ».
« Oui maître ».
Je la regarde se mettre nue. Chemisier, jeans, soutien-gorge, slip, chacun glisse sur les grandes dalles de pierre de la chambre.
« Inspection. Pose les mains sur le bord du lit et écarte les jambes ». Je la regarde un instant, la redécouvrant à chaque fois. Belle, ma soumise est belle. Dans ses formes, sa fraîcheur, son être qui rayonne sans pudeur et avec curiosité. Je m'approche, des baisés sur sa peau, de-ci de-là, tout en laissant mes mains glisser le long de ce corps qui se met à disposition. Tout est parfait.
« A genou sur le bord du lit ».
J'ai très envie de lui fouetter le cul, mais cela viendra plus tard. D'abord la contraindre et suggérer l'excitation. Deux cordes autour de ses cuisses et fixées aux montants pour l'obliger à rester en position écartée. Lorsque je tends les cordes, son bassin descend à quelques centimètres du lit, parfait pour y faire pénétrer un gode. Deux autres liens aux chevilles pour immobiliser complètement le bas. Elle ne dit pas un mot, regardant droit devant elle pendant que je m'affaire. Les bras croisés derrière elle, le buste droit, elle s'enivre de ses pensées sur ce qui l'attend. Deux dernières cordes, à ses poignets que j'étire en haut des montants du lit.
En redescendant d'un doigt le long de ses bras, elle frissonne. Les pointes de ses seins sont dressées. Je l'embrasse dans le cou et descend lui caresser le sexe. Mes doigts se réchauffent à son contact, il s'ouvre doucement et laisse bientôt échapper la source d'un plaisir que je devine à sa respiration. Le gode la pénètre sans difficulté, jusqu'à mi-longueur. Elle est presque apprêtée pour la suite : deux pinces sur ses lèvres. Les étirer pour exposer le membre noir qui disparaît en elle. Douleur. Là on y est.
Je recule pour l'admirer. De petites ondulations la parcourent, contractant alternativement les différents cordages. Elle teste ses possibilités. Limitées. Les muscles de ses épaules et de son dos se dessinent comme des courbes éphémères, apparaissant et disparaissant au rythme de ses mouvements. Le petit matelas de mousse sur lequel elle repose, se creuse sous ses genoux. Au bord, ses pieds pointent vers moi puis se relâchent, tombant dans le vide tel des corps inanimés.
Le fouet est le plus approprié au moment, à ce corps. Les lanières se glissent le long de ses seins et remontent sur ses épaules. Elle a compris et rejette son corps vers l'avant, creusant le sillon du dos, juste avant le premier coup. Un premier clac, ferme, peu puissant, suivi d'un gémissement. Les autres s'enchaînent dans un ballet de sillons rouges rectangles qui dessinent ses hanches, son dos, ses fesses. Elle se meut en rythme, du plaisir à la douleur qu'elle endure, tournant autour du gode et des liens jusqu'à ce que la pluie finisse. La tête rejetée en avant, elle semble suspendue aux liens qui l'enserrent, abandonnée à son supplice. Les deux pinces qui lui écartaient le sexe se sont détachées pendant l'épreuve, laissant le gode s'enfoncer un peu plus profondément. Je la libère et la laisse s'allonger sur le lit avant le prochain plaisir.
« Reste allongée, sur le ventre, écarte les bras et les jambes ».
« Oui maître ».
Son corps rougi se laisse entraver à nouveau aux quatre montants de fer. Un petit coussin sous les hanches vient tendre un peu plus ses muscles contraints. Elle est prête. Un moment plaisir, jouissance. Une série de baisers sur sa peau, une langue qui sillonne, une main qui caresse, une plume qui se pose et émoustille ses sensations. La plante de ses pieds, le long de son buste, l'entre-cuisse. Elle gigote et glousse sans pouvoir y échapper. Le grain de sa peau se fait plus ferme sous les plumes. Lorsqu'elles atteignent le bord de ses lèvres, ses reins se creusent pour s'offrir un peu plus.
« Caressez-moi maître ! S'il vous
plaît ». Elle gémit de ce plaisir d'attente, de frustration. A genou entre
ses jambes je la fais patienter encore quelques instants avec une dernière
descente sur ses longues jambes. Ses petits pieds se débattent nerveusement
puis se taisent, résignés. Un doux râle monte dans la pièce : la plume est
remontée, passe et repasse, s'imprégnant de son plaisir. Elle jouit.