Le jour des fourmis

03/07/2024

L'été est arrivé. Enfin. Nos jeux de plein air peuvent reprendre en rythme avec la nature.

Sur la terrasse ensoleillée je patiente face à lui. Nue, jambes écartées et mains posées sur la nuque. J'ai déjà mon bâillon. Tout en me regardant avec désir, il tourne son pinceau dans un grand pot de liquide clair, légèrement doré.

« Relève la tête vers l'arrière ».

Je sens les poils se poser dans mon cou et laisser couler un filet tiède de liquide. Lentement, il applique. Le parfum sucré, un peu mielleux se dégage progressivement, m'enivrant presque avec la chaleur ambiante. Le pinceau file sur le haut de mes épaules, remonte sur mes bras et commence sa descente le long de mes hanches. Un soin particulier à l'entre-fesses, le sexe, les jambes et les pieds.

« Suis-moi maintenant ».

Nous marchons jusqu'au fond du jardin pour atteindre le grand sapin qui couvre d'une ombre légère l'un des côtés. Une corde descend à terre. Au sol, 2 petites briques surmontées d'une planche semblent couvrir quelque chose. Ce sera le lieu de mon supplice.

Il me positionne face au tronc, me fait monter sur la planche et m'ordonne de serrer les jambes. Je m'exécute.

Les poignets et les chevilles liées, il tend la corde de la branche puis retire le marchepied. Je me retrouve sur la pointe des pieds, m'apprêtant à recevoir une volée de coups de fouet puisque c'est souvent la position qu'il choisi pour ce tourment. Eh bien non. Rien ne vient. Je l'entends pourtant s'installer derrière moi. La tête coincée entre les bras, je me dandine tant bien que mal pour me retourner. Il est assis, les yeux pleins empli d'un plaisir à satisfaire. Je sourie et baisse les yeux, un peu gênée, pour m'offrir à lui une nouvelle fois.

Au bout de quelques minutes, son regard insistant sur mes pieds commence à m'inquiéter. Puis je comprends : ce que je prenais au début pour l'herbe qui me chatouillait la plante semble maintenant envahir tout le bas. Ça monte ! Et plus je m'agite, plus je sens que ça s'affole et courre sur ma peau. Machinalement j'essaye de me soulever au-dessus de la mêlée mais je ne peux tenir longtemps. Dès que je pose un orteil, une nouvelle vague se meut à l'assaut. Par petites touches solitaires d'abord, puis à plusieurs, ça m'envahie, ça monte le long de mes jambes. Bientôt aux hanches, l'aine, le ventre. J'en ai sur les seins, le cou, les bras. Elles gagnent le terrain que je leur offre, sans résistance. Mon maître observe avec attention l'invasion.

Les yeux écarquillés je le supplie de m'aider, sans succès. Je me tords la tête pour voir ce qui me grignote. Des fourmis. Du bas jusqu'aux poignets, elles sont maintenant partout. Je les sens s'appliquer à sucer le gros sucre d'orge que je suis. Appelant au fur et à mesure leurs congénères, tellement le butin est important.

« Je t'ai installée sur une fourmilière. Elles vont te déguster à loisir. Elles ne piquent pas rassures-toi ».

Je m'agite toujours, presque machinalement. Résignée de toute façon. J'ai la sensation que mon corps est parcouru d'un filet de petites décharges électriques, comme si les fourmis unissaient leur mouvement de façon synchrone. Les secondes s'égrènent, elles sont partout sur moi maintenant. Je me laisse dévorer, sucer.

« Maintenant qu'il y en a assez, laissons-les un peu mieux explorer. Je suis sûr que ton excitation peut les attirer ». Et il me libère un instant les chevilles pour les rattacher de façon que j'ai les jambes bien écartées. Il écarte délicatement les quelques fourmis qui se baladent sur mes tétons, pose quelques baisers et se met à les lécher en même temps que sa main descend sur mon sexe maintenant ouvert. Le plaisir ne tarde pas et ses doigts se faufilent en moi en même temps que sa paume presse mon clitoris.

« Parfait ! mais ce n'est pas encore l'heure de jouir ».

Je me tords et grogne du plaisir frustré mais il n'y prête aucune attention. Deux pinces fixées sur mes cuisses viennent forcer mes lèvres à une exposition sans compromis. Il reste accroupi un moment à me caresser, gardant mon excitation à la limite de l'explosion.

« Aller, je les laisse faire la suite, elles sont là ».

Concentrée sur ses doigts, je n'avais pas senti. Je visualise mon sexe ouvert, parcouru de centaines de petites pattes. Les sensations se mélangent et je ne sais plus dire si je les ressens réellement ou si mon esprit me joue des tours. Bizarrement, cela ne me déplaît pas. La course permanente qui se joue sur mon corps me donne des frissons d'une suppliciée qui ne peut s'échapper et s'abandonne complètement à ses bourreaux. Je ferme les yeux, laisse ma tête retomber vers l'arrière et jouie dans un râle de soulagement.

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