Jeu inversé

« Je la veux lente et langoureuse cette séance » m'a-t-elle dit en préparation.

« Ok pour moi ». Réponds-je, sans trop savoir à quoi je m'attends, mais j'aime bien ; c'est pour moi une vraie difficulté de prendre le temps : éprouver la sensualité, le plaisir ; jouir et jouir à nouveau, et encore ; ce n'est souvent qu'unitaire.

« Déshabille-toi ».

Je m'exécute docilement face à elle, assise dans le canapé à contempler, le sourire aux lèvres et les yeux brillants, mon corps qui s'offre progressivement. Mon sexe en érection trahit mon excitation.

« Mains derrière la nuque ».

Je tire les épaules vers l'arrière, écarte légèrement les jambes et m'immobilise, pour l'inspection.

Elle se lève, s'approche sur le côté et saisi ma fesse fermement avant de me glisser à l'oreille : « va prendre une douche rapide et revient, huilé ».

« Bien maîtresse ».

Je file à la salle de bain, douche chaude et massage minutieux à l'huile de tout le corps. Un doux parfum d'amande douce remonte. Je me repositionne face à elle, toujours fier. Elle s'est servi un verre et bouquine. Quelques instants passent, elle ne me regarde pas. Elle pose enfin son verre et me fais signe de me rapprocher.

Elle attrape d'une main mon sexe et enferme mes couilles dans l'autre.

« Tu vas jouir là et ensuite nous irons dans la chambre ».

« Oui maîtresse ». Cela me va comme début ! Se laisser prendre au jeu, s'abandonner progressivement, ne plus décider.

Ses doigts glissent facilement sur ma bite brillante d'huile à la lumière des bougies qui nous éclairent. Ils passent sur mon gland et reviennent se refermer sur mon intimité. Plus bas, d'autres doigts étirent vers le bas mes couilles. La stimulation est ferme : il ne faudrait pas que j'oublie qui domine.

Le regard fixe devant moi, bouche entrouverte, haletant au rythme qu'elle me donne, je vacille parfois vers l'avant et me retient tant que je peux de jouir. Elle masturbe de plus en plus fermement mon sexe gonflé et vient buter sur mon bas ventre. Arcbouté vers celle qui me fait du bien. Je jouie finalement.

Elle regarde son œuvre avec satisfaction puis m'ordonne de m'essuyer, pendant qu'elle me passe le collier d'esclave autour du cou et y accroche ma laisse.

« Prêt ? »

J'acquiesce d'un « hmm » sans réfléchir. Elle saisit aussitôt le petit paddle en cuir et me claque les fesses.

« Oui maîtresse !».

« Dépêche-toi ! »

Mon sexe s'est détendu. Je termine et reprends la position. D'autres claquent sur les fesses puis entre les cuisses. Elle promène le cuir sur mon sexe et mon ventre, remonte vers mes seins et le pose enfin sur ma bouche.

« Aller, on va faire un tour. Mains croisées derrière le dos ».

Elle prend la laisse et me tire de côté avec un nouveau claquement, m'indiquant de la précédée vers la chambre. Le lien se tend parfois pour me ralentir. Pas trop vite, qu'elle puisse apprécier ma démarche.

Entrée dans la chambre, stop à l'angle, en attente d'instructions.

« A genou, face à la console ». J'exécute l'ordre.

Elle me suit et s'installe entre moi et le meuble, de dos.

« Soulève ma jupe, descend ma culotte et lèche-moi le cul ».

Je soulève la jupe noire serrée qu'elle porte en prenant soin de laisser mes doigts sous le tissu ; ils glissent sur la jarretelle et rejoignent la peau pour remonter la jupe jusqu'au-dessus de ses hanches, découvrant sa culotte. Délicatement, je découvre la peau douce de ses fesses. Trésor ! La descente s'effectue de façon maîtrisée, l'arrivée aux chevilles est pour moi la plus excitante.

« Mains derrière le dos ».

Prudemment, trop sans doute, j'approche ma bouche et commence une série de baisers. Elle me prend les cheveux à pleine main et m'enfonce le visage dans sa raie sans ménagement.

« Je t'ai dit de me lécher le cul ». Ok. Compris.

Je sors la langue et fouille au hasard pour trouver son sexe, son cul. Elle lâche sa prise, écarte un peu les jambes et descend sur la console en s'écartant les fesses avec les mains.

« Oui, vas-y ».

Il est là, son bel anus. Je m'applique, tourne, retourne autour et dedans, le pénètre, lèche sans retenue ce trou qui se contracte et s'ouvre au fil de ses respirations et de ses envies. Je la regarde penchée, le corps tourné pour me voir besogner sans retenue. Mes yeux dépassent à peine de sa raie, les joues collées à sa peau de son excitation et de salive.

« Descends sur mon sexe ». Humide, chaud, les lèvres gonflées enduisent ma bouche de saveur sucrées mêlées au parfum d'huile d'amande dont je suis enduit. Ma langue me fait mal tellement je l'étire pour la pénétrer. Je descends, trouve son clitoris. Elle recule les hanches, je maintiens ma posture et fais pression. Elle jouit.

Affalée sur la console à reprendre sa respiration, elle me regarde d'un air amoureux et amusé. Je pose les fesses sur les talons et parcours ses cuisses encore ouvertes de baisers.

« Debout, face au lit » me dit-elle. Elle ôte ses talons et remets sa culotte. De derrière, elle me masturbe quelques instants, histoire de sentir si mon sexe réagit de nouveau. C'est le cas.

« Allonge-toi, sur le ventre ». Après m'avoir passé les sangles aux poignets et chevilles, elle m'attache bras et jambes bien écartés et passe le petit traversin sous mes hanches. Bien exposé, le cul.

Je la sens s'asseoir à côté.

« Tiens, prends ça dans la bouche ». Le plug anal que j'aime lui mettre. Pendant que je salive autour, ses mains s'affairent en caresses lubrifiantes. Un doigt entre, ressort, entre de nouveau. De l'autre main, ses doigts me maintiennent les fesses accessibles. Elle glisse sur mon sexe qui gonfle doucement.

« Donne ». J'ouvre la bouche.

Elle présente l'objet, il entre doucement et je me referme derrière lui. J'imagine sa vision, comme elle à son endroit lorsque je la pénètre avec lui.

« C'est parfait ! » s'écrit-elle et s'allongeant sur moi. Elle me caresse de ses bras et de ses jambes. Le nylon qui les recouvre glisse sur ma peau avec de petits grésillements d'électricité statique.

Je connais la suite. Fouet.

Elle l'attrape et commence par quelques petites touches sur mes fesses, avant de se raviser et remonter vers le dos. Les cordes m'empêchent presque de contracter les muscles. Le cuir siffle, les premières chaleurs, les premières douleurs. Elle se dresse à côté de moi et fouette. Retour sur les fesses. Je l'entends gémir de plaisir en même temps que moi de douleur. Pause caresse. Elle s'assoit entre mes jambes, ses mains remontent le long de mes cuisses, tournent sur la peau rougie des fesses qui me chauffe et s'arrêtent un moment pour jouer avec le plug et mon sexe endormi.

« Réveil ! ». dit-elle. Il se réveille effectivement dans la paume de sa main. Elle me mordille le cul en même temps.

« C'est tout chaud, et beau ! » dit-elle avant de me laisser à mon excitation et reprendre le manche du fouet. Cuisses, fesses à nouveau, jambes, pieds. Elle se délecte et je m'abandonne à cette soumission.

La pluie s'arrête enfin.

« Demi-tour, tu vas me faire profiter de ton sexe ». Les liens se détendent, je me retourne. Le contact des draps avec ma peau chauffée est douloureux. Elle retend le dispositif, que je ne puisse plus bouger et se love à nouveau contre moi. Masque et bâillon installés, elle pique et me griffe de ses ongles, tétons, ventre, sexe. En érection, son collant glisse sur moi comme un serpent. J'adore !

Quelques instants plus tard, elle bondage mes boules et s'amuse avec en les malaxant, en les tapotant doucement, provoquant de petites décharges électriques.

Du bout d'un doigt, je sens qu'elle remonte à la verticale ma verge. A sa base, elle y attache deux cordelettes qu'elle relie à mes orteils. Le premier serrage est un peu fort, mon cri de douleur lui fait ajuster la tension. Dès que je bouge, je sens maintenant mon membre se cabrer vers le plafond, vers le bas du lit si je pointe les pieds, mais la douleur est intense. Elle continue de m'asticoter. Je sens et visualise dans ma tête ses 2 pieds me presser et masturber le sexe, contraint. Elle s'approche et laisse échapper « cravache ». De petits claps sur la bite, j'essaye de ne pas bouger, de ne pas me crisper mais mon sexe est balloté de droite à gauche par les coups en mode claque. Heureusement, vite terminé. Elle prend dans sa bouche l'objet du supplice et le suce comme pour se faire pardonner. Je jouie à nouveau tellement elle s'y prend comme une reine !

Elle n'en a pas fini. Libérant seulement mon sexe, je reste ainsi un bon quart d'heure, seul dans la pièce avant qu'elle ne daigne revenir et s'installer sur moi.

Sans un mot, elle joue à nouveau à réveiller l'excitation : caresses, griffures, baisers, elle profite du corps qui lui est tout à elle proposé. A force de patience, je réagis. Elle m'enlève le bâillon et s'installe à quatre pattes sur mon visage avec ordre de la lécher. Masque toujours sur le visage, la bouche ouverte en grand, je tire la langue et reçois son sexe. Elle m'attrape la bite à pleine main et la rattache. Son cul remue, bougeant mon visage comme un vulgaire sex-toy sur lequel on s'excite. Je l'entends souffler, ses talons se serrent de plus en plus fort sur mes aisselles. Elle pose ses mains sur mes cuisses et me griffe à nouveau en relevant le buste. Je tends les pieds, étirant d'un coup mon sexe déjà dressé par les cordes. Patience, j'attends que ma maîtresse daigne le prendre en elle. Elle se relève et descend vers lui, le saisit d'une main et se pénètre; descend, remonte, entre, se retire, serre et desserre son étreinte avec son vagin. Le cordage s'enfonce dans ma peau, il suit les mouvements et me force à garder les pieds en extension pour ne pas éprouver trop de douleur. Accélération, elle s'est installée à croupie, ses fesses claquent sur mon ventre et mes hanches, le va-et-vient se fait plus violent. J'imagine son cul face à moi, ses cheveux qui dansent au rythme des coups de plaisir qu'elle se donne. Je crie, elle aussi. Lâcher prise mutuelle. Nous jouissons ensemble cette fois.