Exposition, la cuisine

14/12/2024

Elle est mon désir, mon plaisir, parfois mon objet. Je l'expose, lui fait prendre des poses, un temps, celui que je veux apprécier. Je joue, admire, caresse. 

Mais aussi tourmente ce corps qui se languie. Elle s'y prête avec enthousiasme mais que je crains chaque fois incertain ; pourtant, toujours se renouvelle. Je le vois à ses yeux, son corps, son plaisir.

Assise sur le rebord du plan de travail noir, elle attend mes instructions.

« Nue ».

Elle saute de la pierre et se déshabille pendant que je ventouse le gode au milieu et pose les ceintures de cuir sur le côté.

« Prête ».

« Un peu de lubrifiant sur le gode, je veux que tu t'assoies dessus, pénétration anale, puis jambes en tailleur. ». C'est un peu hardi comme départ, mais elle prendra son temps.

Penchée au-dessus du gode, elle s'applique à répartir le gel avant de déposer une nouvelle noix sur ses doigts et de la fourrer entre ses fesses. Ses doigts glissent le long du membre qui luit déjà. Debout en face, je la regarde faire. Nos regards complices se croisent dans un jeu de séduction mutuelle : moi, captivé par ses mains qui vont et viennent sur le silicone tels de langoureuses caresses qu'elle pourrait me faire, elle qui se glisse doucement dans la peau de celle qui sera la reine de la soirée.

« Grimpe ».

Elle monte, s'agenouille au-dessus du gode, glisse une main entre ses cuisses et empoigne le sexe. Ses hanches se creusent, je tourne derrière elle et m'assied sur le tabouret afin de ne rien perdre de la pénétration. Cuisses relevées, ses doigts enserrent fermement le gode, lui indiquant le chemin à prendre en elle. Il disparaît puis réapparaît plus luisant encore. Je glisse mes mains sur ses plantes et saisi ses chevilles, elle gémit, enfonçant un peu plus l'axe du plaisir. Ses lèvres se posent une première fois tout en bas, une seconde, une troisième. Atterrissage en douceur.

Je lâche les chevilles et me pose face à elle pendant qu'elle ramène ses jambes. Ses fesses s'aplatissent progressivement sur la pierre, lui arrachant de petits cris d'une fraîcheur inattendue. Ses reins se creusent, moulant son corps autour du silicone qui s'enfonce inexorablement. Genoux relevés, buste rejeté en arrière, elle s'appuie sur ses mains pour quelques va-et-vient que je regarde avec envie. Puis elle s'installe en tailleur et nous échangeons un long baiser ; le dernier avant le bâillon. Trois ceintures fixent ses bras derrière elle, de même sur ses jambes ; les mouvements ne sont pas autorisés pendant l'exposition.

« Tu es à moi, là, maintenant, et tu es très belle ».

Elle acquiesce de la tête, baisse les yeux et parcoure d'un regard son corps ainsi offert.

Séance photos, de sa pose, son corps, ses recoins. Je la sens frissonner lorsque je l'effleure de mes doigts ou pose un baiser.

Quelques minutes passent, les premiers tremblements de fatigues l'obligent à plier les coudes. Il va être temps de changer de position.

Toujours empalée sur le gode, une nouvelle ceinture autour du cou lui recroqueville la tête sur les genoux. Pour stabiliser la position, trois nouvelles ceintures s'enroulent tout autour de sorte de former une petite masse ; sa peau peine à se frayer un chemin entre les lanières de cuirs. Assis face à elle, j'écoute son souffle court et caresse un petit bout de téton, pressé contre sa jambe.

« Demi-tour ».

J'enserre son corps recroquevillé et le soulève légèrement pour le faire pivoter. Autour du gode j'opère sa lente rotation, en rythme avec les petits cris étouffés qu'elle pousse à travers le bâillon. Son dos arrondi dessine une ligne parfaite qui plonge vers la pierre noire. Au bout, l'anus gonflé par le gode, étire délicatement la peau. Je caresse cette intimité offerte un moment, accompagnant son plaisir jusqu'à la jouissance.

« Pause. Tu restes ainsi pendant que je fais un feu ». Du coin du salon, je l'observe, seule, à son exposition. Elle m'excite, la situation m'excite. J'ai envie de la prendre, de jouir, de la faire jouir à nouveau.

Le feu prend dans la cheminée. Je m'approche de cette œuvre éphémère, tourne autour. Elle se balance de gauche à droite, soulageant ses muscles compressés par les ceintures.

Un dernier regard, je décolle la ventouse et l'allonge sur le côté.

Le gode ressort de quelques centimètres mais reste en elle. Je tire doucement jusqu'à l'extraire. Elle gémit de nouveau. Son cul reste ouvert, pris de petits spasmes qu'elle prolonge en soupirant. Avant que tout ne se referme je glisse la langue le long de son sillon et pénètre. Plaisir surprise. Sa fleur s'ouvre un peu plus pendant que mes doigts se frayent un chemin vers son sexe.

Jouissance.

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