Décorations culinaires
« Mesdames bonjour ! Je suis votre hôte pour ce
soir et je suis très heureuse de vous avoir. Nous allons vous préparer pour ce
dîner, où vous serez exposées tour à tour sur la table. C'est
votre soir, particulièrement pour l'une d'entre vous dont c'est l'anniversaire
du maître ! ».
Nous sommes quatre. Quatre soumises qui vont participer au dîner de nos maîtres, d'une manière un peu spéciale.
« Démarrons voulez-vous, il y a fort à faire avant le début des festivités. Déshabillez-vous ». Le ton est un brin directif, nous avons la consigne de faire tout ce qui est ordonné par la maîtresse de maison. Ce n'est pas notre premier dîner où je rencontre mes homologues, mais cette fois, nous ne serons pas à table à discuter ensemble.
La cuisine de la longère n'est pas très large mais file en longueur jusqu'au salon que l'on aperçoit à peine au fond. Quatre chaises, quatre tables en marbre noir. Un grand plan de travail posé et surmonter de fenêtre donnant sur le jardin boisé. La nuit tombe dehors et déjà les lampadaires extérieurs éclairent l'allée d'arbres qui longe le chemin jusqu'au escaliers du bâtiment principal. On se croirait dans la cuisine d'un restaurant.
Chacune face à notre chaise, nous nous déshabillons. La pièce est chaude, le sol de tomettes rouges reflète les flammes de la petite cheminée.
« Bien, petit briefing du déroulé du dîner. Entrée, deux plats, et dessert. Vous êtes quatre, donc une par plat. Vous êtes là en accompagnement visuel du plat, du moment. Nous allons donc vous préparer en conséquence. » En même temps que notre hôte nous parle, quatre femmes font leur entrée et se placent à côté des tables, face à nous.
« Pour votre préparation, je serai assistée du personnel qui entre. Les convives sont vos maîtres, ainsi que mon mari et moi-même. Tous nous savons nous tenir et quelques règles sont établies, je vous les donne donc : lorsque vous serez en salle, les maîtres peuvent vous toucher, vous caresser, activer ou désactiver les objets qui seront mis à disposition hors et en vous. Rien d'autre. Vous serez exposées, en accompagnement des mets servis, alors profitez pleinement du moment car vous serez au centre des attentions, des regards. Vous êtes autorisées à jouir autant que vous le souhaiterez, avec la retenue adaptée du moment et du lieu. Est-ce clair jusque-là ? Oui ? Parfait je poursuis donc ».
Petit carnet en main, elle nous dirige vers nos tables et nous indique avec quel plat nous allons être dégustées.
« Claire, première table, les entrées ; Eve, seconde table, le rôti ; Lou, troisième, le poisson ; Eline, la dernière table, et ce seront les desserts pour l'anniversaire de votre maître. Voilà, vous pouvez vous rapprocher de vos tables, nous allons commencer les préparatifs ».
« Bonjour, je m'appelle Anaïs, c'est moi qui vais m'occuper de vous ». Je lui réponds avec un sourire pendant qu'elle m'invite en me prenant le bras à m'allonger sur la pierre du plateau de la table.
« Vous allez d'abord toutes être crémées, en fonction du plat qui vous a été assigné ».
Anaïs laisse s'écouler un long filet de crème à l'odeur douce, légèrement musquée. Ses mains glissent de haut en bas, n'hésitant pas à s'insinuer partout. Au bout de 15 minutes, retournée sur le ventre, elle achève mes derniers orteils. Mes homologues en sont au même point sauf celle sur la table à côté. A quatre pattes, les fesses bien écartées pendant que les mains de l'assistante lui hydratent les parties intimes.
La maîtresse des lieux s'approche et suggère à Anaïs de poursuivre la préparation. Immédiatement, elle disparaît sous la table et remonte avec deux grandes bobines de fil à rôti.
« Je vais vous transformer en petit rôti » me dit-elle avec un grand sourire de plaisir.
« Levez-vous, je vais débuter par le haut ». Debout le long de la table, elle commence par réaliser un tour de cou avec la cordelette blanche puis descend jusqu'aux hanches en prenant soin de serrer et croiser à la façon… d'un rôti. Ma peau de plisse sous les fines cordelettes et je ne peux bientôt plus bouger les bras qu'elle m'a fait mettre le long du corps.
« J'attacherai vos seins ensuite, je vais d'abord faire le bas ; je vais vous aider à vous allonger ». A nouveau allongée, elle poursuit jusqu'aux pieds son tissage de fil blanc. Malgré la tension forte, l'élasticité du fil donne un certain confort. Bientôt je ne peux plus bouger les membres, sauf à donner une dynamique d'ondulation à tout le corps.
Je reste un moment ainsi, jusqu'à une première inspection de l'hôte qui valide le bondage.
« Reste les seins, la tête et les objets »
« Oui madame » répond Anaïs ».
« Ça va faire un peu mal », me prévient-elle avant d'attraper la pointe du sein et claquer trois tours d'élastique à la base. Il gonfle et forme un petit pommeau. Puis elle réalise à nouveau un filet, croisant de part et d'autre des tétons.
« Reste la cagoule et on pourra vous retourner pour vous installer sur le plateau avec les godes ». Je ne m'étais pas posé la question de savoir comment j'allais être servie à table, mais voilà la réponse. La cagoule de latex blanc me laisse libre la bouche et les yeux, du moins pour le moment.
Je profite qu'elle me retourne sur le ventre pour jeter un œil sur les autres tables.
L'entrée est pratiquement dressée, à genou au milieu d'un vaste plateau rond, différents plateaux ont été fixés avec des liens sur le corps de la soumise, proposant ainsi des étages de douceurs sucrées et salées. Sa peau est recouverte de paillettes dorées. Un bâillon dans la bouche, le regard fixe, elle tourne au gré de l'assistante, qui vérifie que l'ensemble est en ordre.
Sur la table du poisson, c'est visiblement papillote. Je ne distingue qu'un corps momifié. Seuls les pieds et les seins, bondagés comme les miens, ont été laissés à nu. L'assistante vient de poser de petites électrodes sur les seins et les plantes des pieds ; elle fait quelques tests, arrachant au passage quelques gémissements et contractions du corps cellophané. Tout autre mouvement semble impossible : des tiges de fer sont disposées tout contre elle et servent de support aux assiettes.
J'ai à peine le temps d'apercevoir le vibro glissé sous le plastique que je sens des mains attraper mes chevilles ; d'autres se glissent sous mes cuisses, mes hanches et mes épaules. On m'installe dans un plateau de cuisson rectangulaire avec en son centre une bûche de mousse afin d'avoir le cul bien relevé.
« Parfait. Tu lui étales l'huile et on fait un test lumière ».
« Bien madame ». Aussitôt dit, aussitôt fait. A coup de pinceau, Anaïs m'enduit d'huile. Généreusement, puis éponge le surplus. Les effluves m'écœurent un peu, j'ai du mal à respirer, l'étreinte est forte, mais je suis bien, finalement, allongée à ne rien faire pendant qu'on s'occupe de moi. L'idée d'être exposée ainsi m'effraie, mais m'excite terriblement. Offerte, à des yeux inconnus, offerte à mon maître. Je me contenterai de jouir si j'en ai envie, j'y suis autorisée et sans contrainte.
J'en suis toujours à mes réflexions quand Anaïs me présente un dong et un gode.
« Une préférence pour le premier ? Je les ai bien lubrifiés cela devrait entrer sans souci malgré le bondage ». Je réponds non d'un petit mouvement de tête et elle disparaît derrière moi. Ses doigts écartent avec fermeté mes lèvres et enfilent le gode. Elle me masse un court instant l'anus, entre un doigt et ressort aussitôt afin de s'assurer de mon niveau de décontraction. Le dong de bonne taille pénètre et s'enfonce jusqu'à la butée.
Elle réapparaît sur le côté. « Je vais les tester maintenant ». Sans attendre de réponse, elle enclenche tout à tour les vibrations des deux objets. L'un après l'autre puis les deux ensembles. Je pousse un cri de surprise tellement ils sont puissants.
« Très bien. Vous verrez, les deux ensembles pendant quelques minutes ; c'est comme s'ils se faisaient écho. C'est surprenant, enivrant ».
En attendant les tests lumière, j'essaye de voir la table des desserts, mon opposé, mais rien n'y fait jusqu'à ce que la soumise des entrées soit installée sur un chariot et emmenée en salle. Le dîner vient de débuter, la boule que j'avais en pénétrant dans la pièce et qui s'était estompée avec les préparatifs revient à la charge en bas du ventre. Je respire pour me calmer mais lorsqu'elle passe devant moi, pousser par l'assistante, je ne peux réprimer un gémissement de peur.
« Voyons les lumières pour elle, elle va être servie tout de suite après l'entrée. Oui c'est bien, il faut un peu d'orange afin que les convives aient l'impression qu'elle sort du four. Tu peux rajouter de l'huile là où cela a un peu séché ? Parfait. Cagoule complète, juste le nez et la bouche. Il faut que ses seins soient plus visibles, tirent-les sur les côtés. Bien, c'est parfait maintenant ».
Je patiente dans le noir du latex pendant de longues minutes. J'entend s'affairer en cuisine. Parfois les portes de la salle du dîner s'ouvrent et laisse s'échapper des bruits de discussions, de verres, de rires.
« La suite ! ». C'est pour moi. Un instant en l'air et je roule vers l'antre des invités. Le chariot cogne doucement sur les portes et le silence se fait. J'entend la voie de mon maître mais je ne comprends pas ce qu'il dit à travers la cagoule. Mon cœur bat à tout rompre d'être exposée ainsi à d'autres yeux que ceux de celui que j'aime. Trop tard, de toute façon. Je sens qu'on soulève de nouveau le plateau, on me pose au milieu de la table. Les voix sont sourdes, je ne distingue qu'un brouhaha. On me touche, tâte, caresse, chatouille. Des dizaines de mains que je classe machinalement entre masculin et féminin. J'essaye de reconnaître celles de mon maître, mais j'abandonne, impossible tellement l'émotion est forte. J'ai honte d'être offerte ainsi sur la table ; disponible à leur regard, proposée à leur bon vouloir.
Le gode s'active, suivi du dong. Les mains se sont retirées, le bruit des couverts et des voix me font penser qu'ils dégustent leur viande. Une fourchette me caresse la plante des pieds, j'y prends goûts avec l'effet double des vibrations. Elle avait raison, j'ai l'impression que le gode entre et sort légèrement de mon sexe tout en se frottant au dong telle une vague qui avance et recul sur le sable. La chaleur monte, le désintérêt des convives pour moi me permet de me détendre et de profiter. Je ne sens même pas de nouvelles mains me titiller les seins. La bouche entrouverte, je ne ressens plus que ces vibrations au fond de moi, agrémentées de cette fourchette qui continue de me piquer doucement. Je dois commencer à faire du bruit, les voix s'estompent, les mains se posent à nouveau sur moi. Une paire m'écarte les fesses, une autre active les godes, une autre descend sur mes cuisses. Toutes me tiennent fermement et semblent vouloir m'accompagner vers cette jouissance qui monte. Je la laisse venir, pleinement. J'oublie un instant où je suis, qui je suis et je jouie sous les applaudissements… bizarre mais excitant !
Un moment se passe avant que je sois desservie. Retour cuisine, épuisée du moment, apaisée d'avoir passé mon tour.
Anaïs me libère et, en même temps que je me relève, la soumise du poisson disparaît derrière les portes.
« Aller vous doucher et vous habiller. Vous pourrez ensuite rejoindre la salle et participer au dessert ».
Oh, mais je n'étais pas au courant, formidable ! Eline, la quatrième soumise affectée aux desserts est toujours sur la table de préparation. Les assistantes s'affairent toutes maintenant sur elle. Elle est assise sur une poutre en bois, le dos bien droit contre un poteau. Ses jambes écartées sont surélevées et ramenées vers ses bras attachés en croix. Son bas ventre, légèrement ramené vers l'avant, laisse entrevoir une sorte de piquet qui disparaît dans sa fleur. Un gros vibromasseur est posé face à son sexe et lié à la poutre par deux sangles. Un large tour de cou duquel sort un gros anneau lui maintien droite la nuque. Devant elle, longeant ses longues qui s'élèvent, une ribambelle de ramequins encore vides attend les boules de glace aux multiples parfums.
Je file à la douche sans attendre la fin de sa préparation, je ne veux pas manquer son arrivée. Lorsque je reviens apprêtée, les cris de jouissance de Lou retentissent sous les applaudissements. Eline est méconnaissable. Bâillon-boule, masque et surtout une magnifique dentelle de chantilly décore tout son corps. Quelques fruits disposés çà et là assurent la continuité visuelle avec les coupes maintenant remplies de glaces.
Je fais mon entrée lorsque Lou est débarrassée de la table des convives. Mon maître se lève et s'approche pour m'introduire auprès des autres invités. Je me place ensuite à côté de lui et d'un regard complice, nous attendons le chariot des desserts.
Il ne tarde pas à faire son entrée. Mon maître et moi sommes quasiment en bout de table, Lou est installée sur son socle, dos à nous. J'ai un accès direct à son pied gauche, jusqu'au genou. Plus qu'il ne m'en faut pour participer à son plaisir. Tout le monde est debout et admire l'œuvre proposée. Je me remémore les mains posées sur mon corps en voyant celles se balader sur celui de Lou. Les doigts glissent sur sa peau, striant au passage la crème chantilly. Je m'affaire sur sa plante et son mollet, d'autres font de même à l'autre bout. Au centre, les paires de mains se mélangent sur ses seins et ses cuisses. Le bâillon ne suffit pas à étouffer ses gémissements qui grandissent. D'un coup, son pied se pointe, ses poignets se crispent sous les cordes. Quelqu'un a enclenché le vibromasseur. Tout va alors très vite. Des cris plus rauques, un corps contracté. Les mains se crispent sur elle et l'accompagnent. Elle jouit fort, presque en convulsant. Je caresse son pied jusqu'au bout.
Le moment s'apaise. Un instant suspendu, puis chacun prend un ramequin et se rassoit pour déguster, laissant notre dernière soumise exposée, et à son plaisir.